Votre niveau de ressources à la retraite peut être largement inférieur au salaire que vous percevez au cours de votre carrière professionnelle. Ce qui risque d’entraîner une baisse sensible de votre pouvoir d’achat et de votre qualité de vie. Il est aussi nécessaire d’anticiper les nouvelles dépenses liées à l’âge et la perte d’autonomie. Investir dans des produits d’épargne retraite est la solution à votre problème.

 

L’assurance-vie

 

Appelée à juste titre « placement préféré des Français », l’assurance-vie reste à ce jour le support de placement qui draine une bonne partie des épargnes dans l’Hexagone. Concrètement, il ne s’agit pas d’un placement financier, mais d’une enveloppe fiscale. Elle vous donne alors l’opportunité de souscrire aux supports qui vous correspondent. Tout dépend de vos objectifs et de votre appétence au risque. Véritable couteau suisse, il convient à n’importe quel profil.

 

La fiscalité a fait l’objet d’une modification depuis 2017. Si vous effectuez un rachat de contrat avant la 8e année, vous devez vous acquitter de 12,80 % d’impôt et de 17,20 % de prélèvements sociaux. Au-delà, la fiscalité est ramenée à 7,50 % d’impôt et 17,20 % de prélèvements sociaux. De ce fait, pour atteindre son optimum fiscal, votre assurance-vie doit être envisagée sur le long terme. Vos gains ne sont imposables que si vous les retirez de votre contrat.

 

Un autre avantage de l’assurance-vie est la sécurité de vos investissements. En effet, les supports en euros apportent en général des garanties sur le capital investi. Par ailleurs, comparé aux divers livrets bancaires, vous profitez d’un meilleur taux de rémunération. En tant que souscripteur, vous avez ainsi l’assurance de récupérer les sommes que vous avez investies. Ce qui explique en grande partie l’intérêt des épargnants pour ce type de produit pour la retraite.

 

Le plan d’épargne retraite

 

Comme son nom l’indique, le plan d’épargne retraite institué par la loi Pacte est un produit d’épargne dédié à la retraite. Communément appelé PER, il a été conçu pour remplacer les anciens produits dans le but d’harmoniser le système de retraite. Enveloppe fiscale et juridique, il vous offre la possibilité de vous constituer une retraite par capitalisation. Il est accessible à tout épargnant, sans aucune condition liée à l’âge et à la situation professionnelle.

 

Le plan d’épargne retraite peut être souscrit par un simple particulier, une personne physique, ou par une entreprise. Dans ce dernier cas, il possède un caractère obligatoire et collectif. En principe, lorsque vous investissez dans un PER, les fonds versés sont bloqués jusqu’à votre départ à la retraite. Ils sont déductibles de vos revenus imposables avec un plafond de 10 % des revenus d’activité. En plus, vous pouvez vous constituer un complément de retraite.

 

En revanche, la fiscalité à la sortie du plan d’épargne retraite est moins attractive. Vous devez payer l’impôt sur le revenu pour le montant total de vos versements sans l’abattement de 10 %. En ce qui concerne la fiscalité des gains sur votre contrat de PER, deux choix s’offrent à vous. Vous êtes imposé à un taux de 30 % (PFU) ou vous vous acquittez de l’IR en plus des prélèvements sociaux de 17,20 %.

 

Le plan d’épargne en actions

 

Couramment appelé PEA, le plan d’épargne en actions a longtemps été délaissé après les crises de 2000 et de 2008. Il s’agit d’un compte de titres qui vous octroie des conditions fiscales très attractives en contrepartie des investissements effectués sur une catégorie de supports limitée. Cependant, il est impératif que les versements soient investis uniquement sur des actions françaises ou européennes. Vous pouvez investir par le biais de fond ou en direct.

 

Pour bénéficier de l’optimum fiscal d’un PEA, vous ne devez retirer les sommes investies qu’après la 5e année. Au-delà, les gains ne sont pas imposés. Vous ne vous acquittez que des prélèvements sociaux de 17,2 %. Pour tout retrait entre 2 et 5 ans, vous êtes taxé à hauteur de 19 % pour vos gains en plus des prélèvements sociaux. Enfin, pour une ouverture du plan avant la 2e année, le taux d’imposition est porté à 22,50 %.

 

Pour rappel, conformément à la règlementation en vigueur, vous ne pouvez détenir qu’un seul PEA. En outre, comme les sommes versées sont exclusivement investies dans les actions, il est impossible d’en faire votre principal placement financier. Les versements effectués sur votre PEA sont aussi plafonnés. Le montant total ne peut dépasser les 150 000 €. Néanmoins, il est possible de le compléter avec un PEA-PME à hauteur de 75 000 €.

 

Les placements immobiliers

 

Les placements immobiliers ont toujours le vent en poupe pour préparer un départ à la retraite. En effet, la pierre est considérée comme une valeur refuge et apporte ainsi aux épargnants un certain niveau de sécurité. Même en cas de fluctuation du marché, vous gardez votre patrimoine immobilier intact. Vous avez le choix entre investir dans la pierre papier ou vous lancer dans l’immobilier locatif. Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients.

 

La pierre papier vous permet d’acquérir des parts dans des fonds immobiliers non cotés comme une SCPI, une OPCI et une SCI. Ce qui offre des avantages multiples. D’abord, pour seulement des centaines d’euros, vous avez la possibilité d’acheter de l’immobilier sous forme de parts. Ensuite, la gestion du bien en question est déléguée à la société dans laquelle vous avez investi. Puis, vous touchez des dividendes ou réalisez des plus-values lors de la revente.

 

Par ailleurs, la pierre papier vous donne accès à des marchés qui sont traditionnellement réservés aux professionnels comme les bureaux, les commerces et les entrepôts. En termes de rendement, ces biens immobiliers sont plus rentables par rapport aux immeubles d’habitation. En revanche, le capital investi ne jouit d’aucune garantie. L’investissement locatif est une alternative pour constituer une source de revenus complémentaires à la retraite en percevant des loyers tous les mois.